Mathilde Denier a 36 ans. Originaire de Normandie, elle a commencé son parcours comme étudiante à l’université de Rennes avant une année en Erasmus à Pampelune en Espagne puis un cursus à Lille en gestion de projet. Sa première expérience professionnelle remonte à un volontariat international en entreprise (VIE) au Luxembourg. Après quelques années dans le conseil à Paris, la Française prend la direction de Calgary (Canada) pour parfaire son niveau d’anglais et découvrir les grands espaces. « Mon mari et moi avions pour objectif de travailler et vivre dans un environnement 100% anglophone, se souvient-elle. Il a alors trouvé un travail à Calgary et nous nous sommes donc installés ici en 2014. » Chef de projet pour une compagnie qui construit un réseau d’accès à internet à grande vitesse pour les communautés rurales de la province, la jeune femme est aussi auto-entrepreneuse. « J’ai créé, détaille-t-elle, une entreprise qui met en valeur les producteurs locaux avec un système d’abonnement pour recevoir une boîte surprise contenant de nouveaux produits tous les mois. » Elle est également présidente de l’association « Français à Calgary ».
Courroie de transmission
C’est de cette implication qu’a naturellement découlé son engagement pour les élections des conseillers des Français de l’étranger fin mai. « Je souhaite aller plus loin dans mon engagement vis-à-vis de mes compatriotes, résume-t-elle, être identifiée comme une courroie de transmission entre les Français de ma circonscription, (pas uniquement ceux qui vivent dans la région de Calgary), le consulat et les élus qui nous représente (AFE, Assemblée nationale et Sénat). » Car la volonté de la liste Union Ouest Canada est de ressembler les Français au-delà des partis politiques et de leur lieu de vie : «Nous sommes tous centristes mais la plupart d’entre nous n’est pas encarté. » Mathilde Denier est elle-même membre de la République en Marche depuis 2016. Quant à ce qu’elle souhaite apporter si elle est élue fin mai, la Française n’y va pas par quatre chemins : « Il manque la proximité et la facilité pour accéder aux services. L’enjeu est énorme car notre circonscription est aussi grande que l’Union européenne et nous avons moins de 11 000 inscrits au consulat. Nous voulons donc créer un réseau de personnes ressources pour pouvoir accéder plus facilement à l’information et faire remonter les problématiques locales. »
Un réseau d’entraide
La Française et ses colistiers souhaitent notamment favoriser l’accès aux services consulaires via l’organisation de permanences plus régulières. « Le poste est consultatif si on se contente de faire ce qui est décrit dans les textes, admet-elle, mais nous voulons aller au-delà. » Pandémie oblige, la campagne électorale est essentiellement numérique, « mais il ne faut pas oublier les médias traditionnels, suggère Mathilde Denier : nous sommes en relation avec Radio Canada pour rappeler les dates clés à venir, à commencer par le 23 avril pour s’inscrire ou mettre à jour les coordonnées sur les listes électorales. » Des rencontres sont également prévues à partir de ce jeudi 23 avril avec les électeurs via la plateforme internet Zoom sur les sujets suivants :
Jeudi 22 avril : L’exploitation de ressources naturelles raisonnée
Jeudi 29 avril : Formation, intégration et éducation en français
Jeudi 6 mai : Français éloignés et rayonnement de la culture française
Jeudi 13 mai : La voix des élus locaux au parlement grâce à nos sénateurs
Jeudi 20 mai : L’Assemblée des Français de l’étranger, lien direct avec le gouvernement.
Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le site : EVENEMENTS.
Le vote par internet ayant été validé par le Conseil scientifique, il représente l’option pour tous de pouvoir s’exprimer et faire entendre sa voix, peu importe son lieu de résidence. Il convient d’ici là de vérifier son inscription et ses coordonnées (e-mails et numéro de téléphone portable) avant le 23 avril sur le site : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/services-en-ligne-et-formulaires/ISE
Lui écrire : mathilde.denier@yahoo.ca