Si Frédéric Bove a quitté son emploi en France pour recommencer une nouvelle vie au Québec, c’est pour son goût d’entreprendre et sa soif d’aventure. Son idée était la suivante « si tu arrives quelque part où personne ne t’attend, qu’est-ce qu’il se passe ? ». C’est ainsi que ce Lyonnais, accompagné de sa femme d’origine franco-canadienne, s’est retrouvé à poser bagages à Montréal.
Arrivé sur place, il dut rapidement trouver un nouvel emploi. « La chance que j’ai eue en m’installant ici, c’est que les gens vous donnent leurs 10 minutes », explique-t-il. Il dut alors s’adapter au monde du travail canadien et apprendre très rapidement comment se vendre auprès d’une entreprise en mettant en avant ce qu’il pourrait lui apporter et comment. Selon lui, « c’est une forme d’humilité à laquelle on fait face, un travail de remise en question de soi qui fait qu’on s’améliore ».
Un intellectuel entrepreneur
Pari gagné pour Frédéric, en quelques années, il passe de consultant à Directeur général du Centre Jacques Cartier avant de finalement être recruté par Prompt en tant que Vice Président Communication, relations publiques & International. Ce qui a particulièrement séduit Frédéric Bove dans le mode de vie canadien, c’est la possibilité de combiner deux aspects de sa personnalité dans sa vie professionnelle. « Ce que j’ai aimé ici, c’est que mon côté intellectuel, analytique, fou d’histoire et de culture se marie avec mon instinct d’entrepreneur. Je trouve que nous avons les deux au Québec, et c’est en tant que tel que j’aime cette richesse-là » explique l’entrepreneur.
Double nationalité
L’aspect professionnel n’est pas le seul à l’avoir conquis. L’expérience de l’expatriation en elle-même a su également lui apporter une grande richesse. « L’expatriation m’a amené une double lecture sur ce que l’on voit. J’ai la chance d’avoir deux cultures entre les mains qui m’ont donné une forme de recul vraiment intéressant ». Cette expérience, l’ancien Lyonnais a décidé de lui faire passer un nouveau cap en 2013, lorsqu’il demande la double nationalité canadienne. « Je l’ai demandé car c’est une forme d’accomplissement par rapport à l’expérience que l’on s’est créée. C’est à la fois un nouveau commencement et une grande étape » affirme Frédéric Bove. Derrière cette demande, on retrouve aussi des raisons d’ordre plus pratiques. Le devoir civique pour commencer, le Québécois se décrit comme quelqu’un qui croit absolument à l’exercice de son droit de vote. La sécurité ensuite, un aspect important pour lui qui vivait jusqu’à lors sous visa permanent alors que sa femme et ses deux garçons bénéficiaient, eux, de la nationalité canadienne.