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Portrait : Xavier Chambon, fondateur et président de Classes Affaires

Xavier Chambon est fondateur de la société Classe Affaires créée en 2016 et spécialisée dans le conseil pour les entrepreneurs ou entreprises venus s’installer au Canada

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Portrait : Xavier Chambon, fondateur et président de Classes Affaires

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis un immigrant français installé depuis 2007 au Québec et j’ai toujours été à mon compte. J’ai d’abord eu un parcours au Québec orienté terrain avant de créer Classe Affaires, puis j’ai été dans différents marchés, différents métiers, j’ai ouvert des magasins. J’ai une bonne connaissance des marchés de la distribution, du commerce de détail et de la franchise. J’ai commencé par comprendre le marché, essayé d’avoir des mandats qui m’ont amené dans toutes les provinces de l’est du Canada, pour bien comprendre les différences culturelles. Par la suite, je suis rentré au Conseil québécois de la franchise.

Comment vous est venue l’idée de Classe Affaires ?

Pour recevoir, il faut donner. J’ai donné beaucoup de mon temps pour m’intégrer dans la société. En parallèle de mes activités professionnelles, j’ai pu développer un pont entre l’Europe et le Québec, projet que j’avais dans la tête depuis des années. Je voyais des Français qui venaient s’installer pour entreprendre. J’ai constaté qu’il y avait plusieurs entreprises qui en accompagnaient les entreprises, mais il en existait assez peu qui accompagnaient les individus entrepreneurs, les conjoints et les familles. Le constat est parti de là : quand on a un travail à l’international, on se concentre sur celui-ci et on ne pense pas au reste : les écoles, la préparation à l’emploi, etc. Classe Affaires a été créé en 2016 sur cette idée de prendre en charge les individus de façon personnalisée aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Notamment dans l’identification d’un projet professionnel quand il n’y en a pas. Beaucoup de Français viennent au Québec pour  la langue : c’est l’Amérique en français.

Quelle est votre clientèle type ?

Ce sont surtout des personnes qui ont entre 35 et 60 ans. Ce sont essentiellement des entrepreneurs, toute l’équipe vient de ce milieu-là aussi : Chez Classe Affaires, nous avons  été des chefs d’entreprise des deux côtés de l’Atlantique donc nous sommes en phase avec le profil de nos clients. Mon but est de mettre notre expérience commune de Franco-Canadiens au service des Européens francophones (belge, suisse, français). Nous faisons un très gros travail de qualification et de préqualification sur le volet personnel et professionnel. Nous avons créé une formule immersive, les journées découvertes, qui permet de se rendre compte de la réalité de l’immigration et de la vie outre-Atlantique. C’est bien d’avoir un rêve mais il faut aussi voir la réalité.

Donc, vous essayez d’être sur tous les volets d’accompagnement ?

Le plus important c’est la personne, son projet, sa famille. Chez Classe Affaires, nous avons tous vécu le fait de venir s’installer dans un pays que l’on ne connait pas. On va mettre en valeur le projet autant professionnel que personnel et familial. Mais on peut aussi s’apercevoir, par exemple, qu’on n’a pas pensé à la fiscalité. C’est justement toute la notion de préparation. Le but est d’éviter les pièges. Nous les aidons avec un réseau de qualité. On se doit d’être honnête et dire aux gens qu’ils n’ont pas assez de ressources financières ou qu’ils ne procèdent pas de la bonne manière.  Nous proposons des mandats de qualification qui permette de valider ou non le projet d’installation. Si quelqu’un veut venir avec son époux ou son épouse, la personne qui suit peut passer quelques jours avec nous, et nous les accompagnons comme le ferait une entreprise qui irait valider s’il y a un marché pour eux.

Pourquoi passer par vous plutôt que d’autres organismes ?

Car nous ne sommes pas une association, nous sommes une entreprise privée et très axé terrain. Les clients nous payent, nous avons un service à rendre. Ce sont des vies qui sont en jeu. On ne se substitue pas à la place du client, mais on aura prodigué un vrai conseil. Notre réputation est en jeu. Il y’a beaucoup de « charlatans » dans l’immigration. Nous sommes de l’autre côté de l’atlantique et bien implantés dans la réalité avec une bonne connaissance des codes de consommation. On accueille entre 50 et 60 familles par année et des entreprises. Nous trouvons des entreprises pour les gens, nous aidons la famille pour le logement ou l’école. C’est du coaching et de la coordination. On noue un vrai lien avec eux, et ils nous remettent leur confiance.  Comme nous sommes la porte d’entrée, il y’a un côté très gratifiant pour nous.

Vous prenez en charge une partie administrative ?

Nous avons des partenaires avec lesquels nous travaillons, que nous présentons. Des professionnels qualifiés qui, selon le budget et la stratégie mise en place, seront présentés aux clients, comme l’immigration, la fiscalité, l’avocat d’affaires. En fonction de l’individu, de son projet, de sa viabilité, ils vont pouvoir faire affaire directement avec eux.

Trouvez-vous qu’on sous-estime les enjeux de l’immigration ?

Oui, c’est même trompeur, et il faut le dire. La marque « Québec-Canada » est puissante, le pays attire beaucoup de monde. C’est un pays qui a besoin d’immigration pour soutenir sa croissance. Mais les conditions d’entrées ne suivent pas, il faut être résilient, certaines personnes attendent depuis 2 voire 3 ans pour s’installer. Si le projet d’affaires est en famille, il faut que ça se passe bien. C’est un véritable parcours qu’il faut bien préparer son installation, vivre l’hiver québécois et ne pas avoir peur du changement de vie.  Nous essayons de travailler sur la rétention pour que les gens s’installent et restent.

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