Le festival entièrement en ligne MyFrenchFilmFestival, en partenariat notamment avec Téléfilm Canada, a lieu du 14 janvier au 14 février 2022. Il a pour objectif de valoriser la jeune génération de cinéastes francophones partout dans le monde.
Des films traduits dans plus de dix langues partout dans le monde
MyFrenchFilmFestival a commencé il y a presque un mois. Au programme ? Dix longs métrages et dix courts métrages en compétition. Quentin Deleau, co-responsable du festival, nous explique que le but du festival est, à travers l’association Unifrance qui est à l’origine de sa création, de « montrer le meilleur du cinéma jeune et francophone aux internautes du monde entier ». Entièrement en ligne, les courts et longs métrages sont traduits dans plus de dix langues, notamment grâce à l’aide des différentes ambassades, et diffusés via 90 plateformes partenaires.
Démocratiser le cinéma
Pour avoir accès aux films, les utilisateurs peuvent choisir le pack festival pour 7,99 euros. Cependant, « en Amérique latine, en Afrique et en Europe de l’Est, le festival est gratuit », précise Quentin Deleau. Le but est de rendre le cinéma accessible à tous, notamment dans la mesure où de nombreuses personnes n’ont pas accès à des salles de cinéma.
Les films sont divisés en thématiques et non en genres. «On ne cantonne pas les films à cela», explique le responsable du festival, «on se doit de montrer la diversité du cinéma français et francophone. Tout ne va pas marcher partout, donc on fait le pari de mélanger les genres au sein d’une même thématique.» On va ainsi retrouver une thématique sur l’adolescence, ou encore la catégorie « french and furious», qui porte un regard décalé sur le monde (dont fait partie le film de David Dufresne intitulé Un pays qui se tient sage).
« Sous le ciel d’Alice », une histoire d’amour libanaise traversée par la guerre
C’est dans la thématique « Voyage, voyage» que se situe le film « Sous le ciel d’Alice » de la réalisatrice Chloé Mazlo. L’histoire commence dans les années 50, une vingtaine d’années avant que la guerre au Liban éclate. Alice ( interprétée par Alba Rohrwacher) fait la rencontre de Joseph (Wajdi Mouawad) , dont le plus grand rêve est d’envoyer le premier libanais dans l’espace. Après des années heureuses où le couple construit sa vie, son avenir et sa famille, la guerre civile libanaise vient s’immiscer dans leur bonheur.
Crédit : Moby Dick Films
Très métaphorique, la guerre n’est jamais représentée frontalement. Chloé Mazlo, elle aussi libanaise, nous explique que « parler par métaphore est quelque chose de très courant dans ma famille pour expliquer les choses, contourner, parler de manière moins brutale. L’image a toujours été pour moi plus forte que les mots. » Le film étant intimement lié à son histoire familiale, Chloé Mazlo reconnait que chaque personnage « représente une personne de ma famille ». Le thème douloureux de l’exil, omniprésent dans le film, est aussi l’histoire de celui qu’ont du vivre les parents de la réalisatrice, ainsi que celle du metteur en scène et comédien Wajdi Mouawad qui a dû partir du Liban pour s’installer au Canada.
Ce sera donc le 14 février que les prix seront remis, partagé entre celui du jury international, de la presse internationale et enfin le prix du public. Si vous aussi vous souhaitez voter, rendez-vous sur MyFrenchFilmFestival avant lundi.