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Economie

Partir au Québec : Région de l’Estrie

Le Journal des Français à l’étranger passe en revue les 17 régions administratives du Québec. Aujourd’hui, zoom sur la région administrative de l’Estrie en partenariat avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

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Partir au Québec : Région de l’Estrie

Présentation générale

L’ Estrie est entourée par les régions de la Montérégie au sud-ouest, du Centre-du-Québec au nord-ouest, de la Chaudière-Appalaches au nord et par la frontière américaine au sud. Cette région bénéficie d’une forte attractivité touristique qui s’explique notamment par sa nature resplendissante entre lacs et montagnes, ses parcs régionaux et nationaux, et une offre culturelle foisonnante. Au plan géographique, il convient de faire la distinction entre la région administrative de l’Estrie et celle des Cantons-de-l’Est. Cette dernière, bien que quasiment similaire géographiquement, désigne la région dans ses caractéristiques historique et touristique et comprend en plus la partie sud-est de la Montérégie avec les municipalités régionales de comté de Brome-Missisquoi et Haute-Yamaska.

La population de l’Estrie est en croissance depuis ces dix dernières années, grâce essentiellement aux localités de l’agglomération de Sherbrooke qui accueille plus de la moitié des résidents de l’Estrie. La ville de Sherbrooke – à environ 130 kilomètres à l’est de Montréal et à une cinquantaine de kilomètres de la frontière américaine, réputée notamment pour son brillant pôle universitaire – est aussi le principal centre économique, culturel et institutionnel de la région.

> Repères

  • Population de l’Estrie (2020) : 333.704 hab. (3,89% du Québec)
  • Superficie : 10.197 km(0,8% du Québec)

Sources : Institut national de la statistique du Québec.

Les secteurs d’activité en devenir

Dans sa stratégie de développement 2018-2022, le gouvernement du Québec a défini un certain nombre d’actions qui visent à renforcer la vitalité économique de ses régions. En conséquence, et avec les partenaires de terrain, les autorités québécoises ont ciblé des priorités régionales via les « créneaux d’excellence ». Ceux-ci permettent de faire ressortir des secteurs d’activité qui font l’objet d’un soutien particulier. Voici les axes prioritaires pour la région de l’Estrie.

Avec la Montérégie, la Mauricie, la Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec, l’Estrie fait partie des régions concernées par le créneau d’excellence en technologies propres (CETP). Celui-ci vise à promouvoir toutes les initiatives concourant à la réduction de l’empreinte carbone et au déploiement d’une nouvelle économie verte dans une multiplicité de filières (air, eau, efficacité énergétique, énergies renouvelables, matières résiduelles, gestion environnementale, etc.).

Autre axe de développement porteur avec le pôle d’excellence de l’industrie des systèmes électroniques du Québec (ISEQ) qui implique aussi la Capitale-Nationale, la Mauricie, l’Estrie, la Montérégie, Montréal et Laval.

Le créneau SAGE-Innovation s’appuie sur le constat d’une démographie vieillissante, avec un nombre de personnes de plus de 65 ans qui pourrait presque doubler dans les vingt ans à venir. La démarche portée par ce créneau tend globalement à promouvoir les innovations dans le domaine de la santé, et particulièrement dans ses composantes de prévention et de soutien à l’autonomie.

Autre levier de croissance avec le créneau Transformation du bois d’apparence. L’Estrie occupe en effet le premier rang au niveau de la consommation et de la transformation de bois rond de feuillus durs, avec un prolongement dans le domaine de la fabrication des meubles et des produits connexes.

Enfin, le créneau Vallée des élastomères valorise l’activité industrielle en lien avec ces polymères aux propriétés élastiques (caoutchouc, thermoplastiques élastomères…). La cible de clientèle  prioritaire vise principalement l’industrie automobile.

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Le marché de l’emploi

Les secteurs pourvoyeurs d’emploi sont assez nombreux dans cette région. C’est le cas dans le primaire avec une activité importante dans l’agriculture et la production laitière. L’industrie occupe aussi une place de choix dans l’économie locale, l’Estrie occupant le troisième rang si l’on considère la part de ce secteur dans l’emploi total, après les régions de la Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec. L’activité repose notamment sur les mines (notamment amiante et magnésium), la plasturgie, la transformation du caoutchouc et du bois en papier, la fabrication de matériels de transport, de produits en bois ou métalliques.

L’industrie textile est aussi bien représentée en Estrie, bastion historique de cette filière, avec une recherche au niveau de l’innovation, incarnée par exemple par l’entreprise sherbrookoise FilSpec, spécialisée dans les fils textiles techniques haute performance. Des emplois sont aussi à dénicher dans la microélectronique et l’informatique. Toutefois, sans surprise, ce sont bien les services qui drainent la majorité des emplois. C’est le cas notamment pour le commerce, la finance, l’assurance, les cabinets comptables et juridiques, l’enseignement, et surtout la santé. À ce titre, la région peut s’enorgueillir du Complexe biomédical de Sherbrooke qui comprend la Faculté de médecine, le Centre de recherche clinique, l’Institut de pharmacologie ou encore le Centre de développement des biotechnologies.

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Entreprendre

La région Estrie se distingue par la vitalité de son réseau de PME, la proximité des marchés nord-américains, mais aussi la qualité de ses infrastructures d’affaires. Réunis au sein d’un hub dédié au soutien entrepreneurial, de nombreux organismes apportent leurs connaissances des marchés locaux et leurs champs d’expertises pour aider à la réalisation des projets. C’est le cas notamment d’Espace-Inc, un réseau d’affaires qui peut notamment aider dans la constitution de montages financiers. Sherbrooke Innopole, pour sa part, accompagne gratuitement les entrepreneurs des secteurs industriel et technologique. La Ruche Estrie est l’interlocuteur de choix pour enclencher les processus de financement participatif (ou crowdfunding) au service de projets innovants.

Un autre organisme, le Fonds Émergence Estrie, est quant à lui spécialisé dans le microcrédit pour soutenir des projets entrepreneuriaux. Important : le montant maximum de l’aide s’élève à 20.000 $ et il nécessite d’avoir son siège social et ses activités en Estrie. ProGestion Estrie est un autre organisme d’accompagnement des entrepreneurs, mais spécialisé principalement dans le commerce de détail, la production artisanale et l’agroalimentaire. Citons également Commerce Sherbrooke qui, comme son nom l’indique, soutient essentiellement les projets de développement et d’implantation commerciale, ou encore Femmessor qui a pour objectif de booster l’entrepreneuriat féminin via des accompagnements, du réseau, des informations et aides au financement, ainsi que le soutien d’une communauté de femmes entrepreneures.

Au titre des motifs d’encouragement pour les projets entrepreneuriaux en Estrie, il est bon de rappeler que la stratégie gouvernementale 2018-2022 pour l’occupation et la vitalité des territoires insistait sur la nécessité de «favoriser l’expression d’une culture entrepreneuriale forte», précisant que «toutes les formes d’entrepreneuriat [devaient]  être valorisées.»  Parmi les axes de développement attendus, les autorités québécoises insistaient notamment sur la nécessité d’améliorer la disponibilité de services de télécommunication partout en Estrie, de favoriser leur utilisation pour l’information et la formation des citoyens, soulignant par ailleurs les besoins au niveau des services éducatifs, des soins de santé et les impératifs de conservation et protection des milieux naturels.

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> Le programme d’immigration pour les gens d’affaires

La voie privilégiée pour concrétiser un projet entrepreneurial dans la région Estrie, comme dans toutes les autres régions de la province du Québec, consiste à solliciter l’accès à un « programme d’immigration pour les gens d’affaires ». Au nombre de trois, ces programmes sont destinés à celles et ceux qui sont déjà dotés d’une expérience en tant qu’entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur (toutefois, ce dernier programme est actuellement suspendu jusqu’au 1er avril 2021, en attente de refonte).

D’une manière générale, tous les candidats au programme « gens d’affaires » – entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur – doivent démontrer qu’ils ont les moyens de s’établir économiquement dans la province, avec l’intention de s’y installer. Il est à noter que le programme « entrepreneurs » comprend deux volets différents d’attribution (tous les renseignements sur : immigration-quebec.gouv.qc.ca)

Voici trois étapes importantes pour s’informer et accéder à ce programme gens d’affaires :

> Le site incontournable

> La fiscalité des entreprises

Le lien suivant, édité par Investissement Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre des informations  précieuses pour les entreprises étrangères qui envisagent de réaliser un projet d’investissement au Québec. Il présente notamment les principales mesures fiscales qui s’appliquent à une société en exploitation au Québec.

Pour en savoir plus : investquebec.com

Éducation

L’Estrie offre un réseau scolaire complet, en français et en anglais, avec notamment une cinquantaine de centres de recherche.

L’Estrie compte deux universités de renom. L’université francophone de Sherbrooke, qui a été fondée en 1954, est de réputation mondiale avec ses 8 facultés, ses 3 campus, ses 396 programmes destinés à plus de 30.000 étudiants. Cette université est aussi un pôle de recherche très important dans une multitude de domaines (environnement, nanotechnologies, matériaux du futur, numérique, santé, etc.). L’université anglophone Bishop’s est également située dans l’agglomération de Sherbrooke, dans l’arrondissement de Lennoxville. En dépit de sa petite taille (2.400 étudiants accueillis), elle jouit d’une excellente réputation, avec un ratio moyen d’un professeur pour 19 étudiants. Les enseignements sont dispensés au sein de trois entités : la Faculté des arts et des sciences (lettres et sciences humaines, sciences naturelles et mathématiques, sciences sociales), l’école de gestion (Williams School of Business) et la Faculté d’éducation (School of Education). Elle propose également des cursus de formation continue.

Deux collèges d’enseignement général et professionnel (Cégep) proposent aussi des enseignements de qualité. Le  Cégep de Sherbrooke, avec ses plus de 5.000 étudiants, en plein cœur de ville, est le plus grand de la province en dehors de Montréal et Québec. Il ne propose pas moins de 34 programmes dans les domaines des sciences humaines, de la santé, de l’art, des technologies, etc. À quelque dix minutes de Sherbrooke, le collège Champlain de Lennoxville propose des programmes en arts visuels, histoire et civilisation, sciences humaines, communication, sciences de la nature, technique de comptabilité et gestion.

> Les sites incontournables

Remerciements

Contribution : la rédaction du Journal des Français à l’étranger remercie la délégation générale du Québec à Paris pour sa précieuse collaboration.

Sources : État d’équilibre du marché du travail à court et moyen termes, gouvernement du Québec (2019). Occupation et vitalité des territoires, gouvernement du Québec (2018-2022). Emploi-Québec. Site officiel du gouvernement du Québec. Portail du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Un bel Avenir pour vous au Québec. Site du gouvernement du Québec. Economie.gouv.qc.ca – qualificationsquebec.com – Statistique.Québec.ca

Pour en savoir plus sur les régions du Québec et visionner des vidéos vous présentant leurs différents attraits, visitez www.emploisolquebecois.ca

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