La période de déclaration fiscale bat son plein outre-Atlantique. Les Canadiens ont jusqu’au 30 avril 2021 pour payer leurs impôts à l’Agence du Revenu du Canada (ARC). Une fois cette date dépassée, le contribuable peut s’exposer à des pénalités et perdre certaines prestations sociales. Ce mois charnière n’est pas de tout repos, surtout lorsque l’on doit rendre compte d’une année 2020 chamboulée par le Covid-19. Entre les prestations d’urgence liées à la pandémie et le développement du travail à domicile, la déclaration de revenu de cette année 2020 s’annonce plus ardue qu’à l’accoutumé. Français à l’étranger vous explique tout.
Les aides Covid imposables
Les aides allouées par le gouvernement canadien pour faire face à la crise doivent impérativement figurer sur la déclaration de revenus 2020. En ce qui concerne la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et la PCU pour les étudiants, les bénéficiaires seront imposés en fonction de leur revenu. En effet, la PCU et la PCUE n’ont pas fait l’objet d’une retenue à la source. Ce qui n’est pas le cas des prestations canadiennes pour la relance économique, pour la maladie ou encore pour les proches aidants (PCRE, PCMRE et PCREPA). Ces aides gouvernementales ont déjà fait l’objet d’un prélèvement à la source de 10%. Pourtant, il n’est pas exclu qu’une petite part soit toujours imposable. Pour connaître le niveau d’imposition des aides liées au Covid-19, il faut se référer aux formulaires T4A et T4E envoyé par l’Agence de revenu du Canada. Toutes les démarches à suivre y sont recensées.
Un coup de pouce pour les télétravailleurs
Le deuxième changement important de cette déclaration d’impôt 2021 est lié à la normalisation du travail à domicile durant la crise. Certaines dépenses relatives au télétravail pourront, cette année, être déductibles d’impôt. La seule condition est d’avoir travaillé plus de 50 % du temps chez soi durant au moins quatre semaines consécutives en 2020, du fait du Covid. Les ayants droits peuvent choisir entre deux types de déduction d’impôt :
- La première méthode donne droit à une déduction de 2 dollars par jour de travail à domicile avec un plafond de 400 dollars. Cette option n’oblige pas les contribuables à fournir des factures justificatives.
- La seconde méthode consiste à réclamer le remboursement des frais réels liés au travail à domicile. Pour cela, il faudra détailler toutes vos dépenses et obtenir de votre employeur un formulaire T2200 ou T2200S. Ce formulaire atteste vos conditions d’emploi et les dépenses induites par le télétravail. Les dépenses admissibles peuvent être la fourniture de bureau, les frais d’accès Internet, l’électricité, une partie du loyer…
L’Agence du revenu du Canada a mis en place un calculateur automatique en ligne afin de faciliter la tâche des contribuables.
Un robot pour répondre à vos questions
Face à la complexité de la situation cette année, il est recommandé de prendre contacte avec l’Agence du Revenu du Canada en cas de doute ou d’erreur. L’ARC a d’ailleurs mis au point un robot conversationnel, « Charlie », capable de répondre aux questions des particuliers. Il permet de décongestionner la ligne d’appel téléphonique, déjà saturée en cette période. L’Agence du Revenu du Canada encouragent également les contribuables à produire leurs déclarations en ligne afin d’éviter tout retards de traitement.